L'espace d'adressage IPv6 est nettement plus grand que celui de son prédécesseur, IPv4. Il utilise 128 bits pour représenter une adresse, contre 32 bits pour IPv4. Cette vaste expansion résout le problème majeur d’épuisement des adresses qui tourmentait IPv4.
Voici une répartition de l'espace d'adressage IPv6 :
* Taille : 2
128
adresses. Il s'agit d'un nombre astronomique :environ 3,4 x 10
38
. adresses. Pour mettre cela en perspective, il y a beaucoup moins d’atomes dans l’univers observable qu’il n’y a d’adresses IPv6.
* Représentation : Les adresses IPv6 sont représentées en notation hexadécimale, divisées en huit blocs de 16 bits séparés par des deux-points (:). Par exemple :`2001:0db8:85a3:0000:0000:8a2e:0370:7334`. Les zéros non significatifs de chaque bloc peuvent être omis (par exemple, `2001:db8:85a3::8a2e:370:7334`), et les blocs de zéros consécutifs peuvent être remplacés par un double deux-points (::) – mais une seule fois par adresse.
* Types d'adresse : Les adresses IPv6 sont classées en plusieurs types, notamment :
* Adresses de monodiffusion : Identifiez une seule interface. Il s'agit du type le plus courant, analogue aux adresses publiques et privées d'IPv4. Ils comprennent des adresses de monodiffusion globales (routables à l'échelle mondiale), des adresses de liaison locale (pour la communication au sein d'un seul segment de réseau) et des adresses locales uniques (pour les réseaux privés).
* Adresses de multidiffusion : Identifiez un groupe d’interfaces. Semblables aux adresses de multidiffusion IPv4, elles permettent d'envoyer un seul paquet à plusieurs destinataires simultanément.
* Adresses Anycast : Identifiez un ensemble d'interfaces, mais les paquets ne sont délivrés qu'à l'une d'entre elles (la « plus proche », basée sur le routage).
* Adresse non précisée : `::` (tous des zéros) – utilisé comme espace réservé ou adresse par défaut.
* Adresse de bouclage : `::1` – équivalent au `127.0.0.1` d'IPv4, utilisé pour les tests sur la machine locale.
La taille même de l’espace d’adressage IPv6 garantit que l’épuisement des adresses ne constitue pas un problème prévisible dans un avenir prévisible. Le défi réside désormais davantage dans la transition d’IPv4 vers IPv6 et dans la gestion efficace de cet énorme espace d’adressage.
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