Plusieurs types de réseaux ne nécessitent pas de serveur dédié au sens traditionnel du terme. La clé est de comprendre ce qui constitue un « serveur » dans ce contexte. Un serveur dédié implique une machine seule responsable du traitement des requêtes et des ressources réseau. De nombreux réseaux se répartissent cette responsabilité. Voici quelques exemples :
* Réseaux peer-to-peer (P2P) : Dans un réseau P2P, chaque appareil agit à la fois comme client et comme serveur. Il n'y a pas d'autorité centrale; les fichiers et les ressources sont partagés directement entre les participants. Les exemples incluent BitTorrent et certains premiers réseaux de partage de fichiers. Bien qu'il puisse exister des *serveurs de suivi* pour aider les pairs à se retrouver, ils ne sont pas essentiels au fonctionnement de base du réseau.
* Réseaux maillés : Ces réseaux sont constitués de nœuds qui se connectent directement les uns aux autres, formant une topologie maillée. Si un nœud tombe en panne, le réseau peut souvent toujours fonctionner car les données peuvent circuler sur plusieurs chemins. Il n'y a pas de serveur central gérant les connexions. Les exemples incluent certains réseaux communautaires sans fil et certains réseaux ad hoc.
* Quelques réseaux ad hoc : Ces réseaux sont créés temporairement sans aucune infrastructure préexistante. Les appareils se connectent directement les uns aux autres, généralement à l'aide de technologies telles que Bluetooth ou Wi-Fi Direct. Aucun serveur dédié n'est impliqué.
* Petits réseaux domestiques sans NAS ou serveur dédié : Un simple réseau domestique avec plusieurs appareils connectés à un routeur ne dispose généralement pas de serveur dédié. Le routeur gère le routage réseau et souvent certaines fonctions de partage de base, mais ce n'est pas un serveur dédié de la même manière que le serait une machine exécutant une base de données ou un serveur Web.
Il est important de noter :même dans ces architectures sans serveur, une certaine forme de contrôle centralisé ou distribué *pourrait* exister. Par exemple, un serveur de suivi dans un réseau P2P, même s’il n’est pas strictement requis, améliore considérablement l’efficacité. La ligne peut devenir floue. La principale différence est que l'absence d'un serveur *dédié* déplace les responsabilités de gestion et de distribution des ressources sur plusieurs nœuds.
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