La disposition des lettres, des chiffres et des symboles sur un clavier n’est pas vraiment aléatoire, mais elle n’est pas non plus parfaitement logique au sens moderne du terme. La mise en page que nous connaissons sous le nom de QWERTY est le produit d’une évolution historique, principalement due aux limitations mécaniques des premières machines à écrire.
Voici une répartition :
* Premières machines à écrire et blocages de touches : La disposition QWERTY originale a été conçue pour atténuer un problème courant avec les premières machines à écrire mécaniques :le blocage des touches. Les combinaisons de lettres fréquemment utilisées, lorsqu'elles sont tapées rapidement, provoqueraient des collisions et des blocages des barres de caractères. Christopher Latham Sholes, reconnu pour avoir inventé la disposition QWERTY, a séparé stratégiquement les combinaisons de lettres fréquemment utilisées pour minimiser ce problème. L’aménagement était moins axé sur l’efficacité que sur la prévention des pannes mécaniques.
* Évolution, pas optimisation : Alors que les améliorations ultérieures apportées à la mécanique de la machine à écrire ont atténué le problème de brouillage, la disposition QWERTY était déjà bien ancrée. L’investissement massif dans la formation et dans l’infrastructure existante a rendu impossible une modification de l’aménagement, même si des dispositions plus efficaces étaient possibles.
* Mise en page alternative : Des configurations de clavier plus efficaces, telles que Dvorak, existent et il a été démontré qu'elles améliorent la vitesse de frappe et l'ergonomie. Cependant, la domination établie du QWERTY empêche une adoption généralisée. La courbe d’apprentissage associée au passage à une nouvelle mise en page agit comme un puissant obstacle au changement.
En bref, la disposition QWERTY est un artefact historique. Il n'a pas été conçu pour une efficacité de frappe optimale, mais plutôt pour contourner les limitations technologiques des premières machines à écrire. Bien que moins efficace, son héritage durable témoigne de la puissance des effets de réseau et de la dépendance au chemin.
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