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Un transfert de données fiable garantit que les données envoyées d'une source à une destination arrivent de manière complète, précise et dans le bon ordre. Plusieurs principes sous-tendent ce processus :
1. Détection d'erreur : C’est crucial. Le système doit être capable de détecter les erreurs introduites lors de la transmission, telles que les retournements de bits dus au bruit ou à la perte de paquets. Les techniques courantes incluent :
* Sommes de contrôle : Un calcul simple effectué sur les données; le récepteur recalcule et compare. Les divergences indiquent une erreur.
* Contrôles de redondance cycliques (CRC) : Une somme de contrôle plus sophistiquée offrant des capacités de détection d’erreurs plus fortes.
* Fonctions de hachage (par exemple, MD5, SHA) : Utilisé pour la vérification de l'intégrité des données, garantissant que les données n'ont pas été falsifiées.
2. Correction d'erreur : Alors que la détection des erreurs identifie la présence d'erreurs, la correction des erreurs tente de les corriger. C’est souvent plus complexe et plus gourmand en ressources que la détection seule. Les techniques comprennent :
* Correction directe des erreurs (FEC) : Ajoute des données redondantes au message permettant au récepteur de reconstruire les données originales même si certaines parties sont perdues ou corrompues. Les exemples incluent les codes Reed-Solomon.
* Demande de répétition automatique (ARQ) : Le récepteur demande la retransmission des données perdues ou corrompues. Il s'agit d'une méthode courante dans les réseaux de données.
3. Séquençage : Pour maintenir l’ordre des données, en particulier dans les scénarios de perte ou de réorganisation des paquets, un mécanisme de séquençage est essentiel. Cela implique généralement :
* Numéros de séquence : Chaque paquet de données se voit attribuer un numéro de séquence unique permettant au récepteur de réassembler les données dans le bon ordre.
4. Remerciements (ACK) : Le récepteur envoie des accusés de réception pour confirmer la réception des paquets de données. Cela permet à l'expéditeur de savoir si les données ont été reçues avec succès et d'éviter des retransmissions inutiles ou des pertes de données. Différents protocoles ARQ utilisent les ACK différemment (par exemple, Go-Back-N ARQ, Selective Repeat ARQ).
5. Retransmissions : Si un ACK n'est pas reçu dans un délai d'attente ou si une erreur est détectée, l'expéditeur retransmet les données concernées. Cela garantit l’intégrité des données même dans les canaux bruyants ou peu fiables.
6. Contrôle de flux : Cela empêche l’expéditeur de submerger le destinataire de données plus rapidement qu’il ne peut les traiter. Les techniques comprennent :
* Fenêtre coulissante : Le récepteur alloue une « fenêtre » de numéros de séquence qu'il est prêt à recevoir. L'expéditeur envoie uniquement des données dans cette fenêtre.
* Contrôle des flux basé sur le crédit : Le destinataire indique à l'expéditeur la quantité de données qu'il peut accepter.
7. Contrôle des embouteillages : Cela gère la quantité de données envoyées sur un réseau pour éviter la congestion et garantir une allocation équitable des ressources entre plusieurs utilisateurs. Des algorithmes tels que l'évitement de congestion et le démarrage lent de TCP en sont des exemples.
Ces principes, mis en œuvre individuellement ou en combinaison, sont essentiels pour construire des systèmes de transfert de données fiables. Les techniques spécifiques utilisées dépendent des exigences de l'application, des caractéristiques du canal de communication et des ressources disponibles. Par exemple, les applications en temps réel peuvent privilégier une faible latence plutôt qu’une fiabilité parfaite, tandis que l’archivage des données peut avant tout mettre l’accent sur une parfaite intégrité des données.
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