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La disparition d'Adobe Flash n'est pas un événement isolé, mais plutôt un processus lent et interminable alimenté par plusieurs facteurs convergents :
* Fulnérabilités de sécurité : Flash avait une longue et notoire histoire de failles de sécurité. Ces vulnérabilités en ont fait une cible privilégiée pour les logiciels malveillants et les pirates informatiques, représentant un risque important pour les utilisateurs. Des mises à jour fréquentes étaient nécessaires, mais ne permettaient pas de suivre le flux constant de trous nouvellement découverts. Cela est devenu un facteur majeur dans la décision des développeurs de navigateurs de le supprimer progressivement.
* Problèmes de performances : Flash était notoirement gourmand en ressources, entraînant souvent des ralentissements, des plantages et une décharge importante de la batterie, en particulier sur les appareils mobiles. Cela était particulièrement problématique à mesure que les appareils mobiles devenaient de plus en plus dominants.
* Ascension du HTML5 : HTML5, ainsi que CSS3 et JavaScript, offraient une alternative plus robuste, sécurisée et performante pour créer du contenu Web interactif. Ces technologies ne nécessitaient pas de plugin séparé comme Flash, et leurs capacités se sont progressivement améliorées pour correspondre, voire surpasser, les fonctionnalités de Flash. Cela a fourni une raison impérieuse aux développeurs de passer aux normes Web ouvertes.
* Refus d'Apple de le prendre en charge sur iOS : La décision d'Apple de ne pas prendre en charge Flash sur iOS a porté un coup dur à l'adoption généralisée de Flash. Étant donné que les appareils iOS étaient (et sont toujours) un segment de marché majeur, cela a entravé la portée de Flash et a incité davantage les développeurs à passer au HTML5.
* Annonce propre d'Adobe : En 2017, Adobe a officiellement annoncé qu'il mettrait fin au support de Flash Player fin 2020. Ce fut le dernier clou dans le cercueil, car les navigateurs ont ensuite complètement supprimé le support de Flash. Cette annonce reflète l’inévitabilité de son déclin et l’évolution vers des technologies Web plus modernes.
En bref, Flash est mort à cause d'une combinaison de ses risques de sécurité inhérents, de ses limitations de performances, de l'émergence d'alternatives supérieures et des décisions stratégiques des principaux acteurs de l'industrie technologique. Il n’a pas été tué par une seule action, mais plutôt par une confluence de facteurs qui ont rendu son utilisation continue non durable et indésirable.
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